PAPA FLAMINGO, DES CARNETS COLORÉS POUR LES ENTREPRISES
29 Juillet 2018
Interview réalisé par Caroline de la Papet' blogueuse/instagrameuse dans domaine de la papeterie et grande amatrice du bullet journal.
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Qui se cache derrière Papa Flamingo ? Et d’où vient ce joli nom ?
Je m’appelle Thibault Catalot, j’ai 26 ans j’habite Versailles (depuis peu, avant j’étais sur Paris) et j’ai créé Papa Flamingo il y a un peu plus d’un an et demi. J’ai un profil plutôt créatif et communicant, j’aime beaucoup les univers colorés notamment celui des 80’s et du mouvement de design Memphis. J’aime Miami même si je n’y suis jamais allé ^^, j’aime en tout cas les fantasmes qu’on y associe, j’aime la New Rétro Wave, une musique synthétique qui s’inspire des années 80. Dans Papa Flamingo il y a la bienveillance que j’ai auprès de mes clients, une relation douce dans laquelle on fait au mieux pour l’autre en essayant de toujours faire plaisir mais de rester juste comme un père envers ses petits, et Flamingo et bien c’est Miami, les années 80, la plage, le soleil et la couleur, beaucoup de couleur !
Comment est née la marque ?
La naissance de Papa Flamingo est due à un événement assez inattendu. Je travaillais pour une société en tant que chargé de communication, on était en plein changement de nom, j’assistais à la création de la nouvelle charte graphique, une charte beaucoup plus colorée et moderne, et puis vint le moment de refaire toute la papeterie, et le service Marketing a décidé des faire des jolis carnets de notes pour copier certains concurrents avec les éléments graphiques de notre nouvelle charte : des patterns assez colorés. Je trouvais l’idée super : dans cette société les carnets avaient une importance assez particulière, en salle de réunion tout le monde aimait arborer un joli carnet flambant neuf au design élégant et coloré c’était à celui qui serait le plus « tendance ». Une fois imprimés les carnets ont donc été bien accueillis par les autres collaborateurs. Moi de mon côté je restais un peu sur ma faim car c’était l’agence de création qui avait mené le projet de A à Z et j’aurais bien aimé le faire à leur place. Du coup quelques semaines plus tard, motivé par cette frustration et par le constat que je gagnais mieux ma vie en étant stagiaire qu’avec mon premier CDI je me suis lancé dans la création d’une marque de papeterie où je pourrais tout faire moi même et gagner mes petits sous comme un grand.
Quelles sont tes inspirations pour les motifs de couvertures que tu crées ?
Je m’inspire du coup beaucoup du mouvement Memphis et de manière générale de l’univers visuel développé autour des années 80. Je me balade très souvent aux Galeries Lafayette et à Citadium pour moi ce sont les deux temples du « design avant gardiste » : c’est à dire que ce sont souvent des endroits où l’on va trouver des design précurseurs que l’on retrouvera quelques mois plus tard dans d’autres boutiques de mode, affichages métro, magazines etc… Je m’inspire également d’affiches de film par exemple l’affiche de Ghost in The Shell pour le triptyque sur la mémoire : Mémoire Fragmentée, Mémoire Endommagée, Mémoire Saturée. Sinon je fais de longues veilles sur Pinterest, très longues…
Quels sont les différents papiers que tu utilises pour tes carnets ?
J’ai utilisé différents types de papier jusqu’à présent. Lors de ma première édition j’utilisais du papier recyclé Cyclus Offset et du papier de création Rive. Les deux sont des papiers agréables au toucher. Le Cyclus Offset facilite beaucoup l'écriture et le papier de création Rive est très élégant et permet de donner au carnet un aspect haut-de-gamme. Aujourd’hui je n’utilise que du Cocoon, c’est un papier 100% recyclé, il est doux au toucher, il est très élégant et assez souple. Je l’utilise dans différents grammages pour faire mon intérieur et ma couverture.
Les carnets sont 100% « Made in France » ? Où et comment sont-ils fabriqués ?
Aujourd’hui toute la papeterie Papa Flamingo est 100% Made In France et 100% Papier Recyclé. Mes carnets sont imprimés en Offset ou en Offset Numérique suivant les quantités. Je passe par un imprimeur breton « Cloître Imprimeurs », un des plus importants de sa région, ils sont très réactifs et surtout ils produisent des choses de très grande qualité : plusieurs autres acteurs de la papeterie passent chez eux pour confectionner leurs produits. Ils ont une approche environnementale à laquelle je suis sensible, ils sont soucieux des impacts de leur production et travaillent à réduire leur empreinte carbone. Ils disposent également de la marque « Imprim’Vert » et des certifications PEFC (pour lutter contre la déforestation et favoriser la gestion durable de la forêt) et FSC (pour participer à la gestion responsable de la forêt dans le monde et à son développement). Ils investissent régulièrement dans leur parc machine pour se maintenir à la pointe de l’innovation, c’est un partenaire fiable et nous formons un duo qui fonctionne bien.
Dans un premier temps, tu t’es adressé aux particuliers ? Quelle était la démarche ? Et proposes-tu maintenant aux entreprises certains de tes carnets ?
En effet la première édition était dédiée aux particuliers. Pendant 1 an j’ai développé ma boutique en ligne, il y avait finalement beaucoup d’acteurs sur mon créneau et je n’étais clairement pas le meilleur ni le plus connu. Je ne voulais pas m’inscrire dans la démarche du créateur parisien qui a son stand dans une petite boutique éphémère je voulais quelque chose de plus industrialisé et un développement à plus grande échelle, toucher plus de monde avec mes produits. Du coup je me suis remis en question et je me suis demandé : « Qu’est-ce qui m’anime ? » Je voulais apporter de la couleur dans le quotidien des français et à travers la couleur : de la joie, de la gaité et des vitamines :-). Du coup j’ai décidé de ne plus m’adresser aux particuliers mais de me tourner vers les entreprises. Pour deux ou trois carnets que je vends aux particuliers je peux, en investissant la même somme et la même énergie, toucher plusieurs centaines de personnes à travers les entreprises. Pour moi il n’y a pas photo l’avenir de Papa Flamingo c’est le BtoB : les entreprises ont besoin de couleurs dans leur quotidien.
Tu dis que tu n’es pas le « meilleur » justement, comment as-tu réussi à trouver ton créneau auprès des entreprises ? Quelle est la « valeur ajoutée » de tes carnets sur ce marché ultra concurrentiel ?
La force des carnets Papa Flamingo c’est de proposer des designs tendances sans qu’il y ait d’unité dans le traitement et ainsi toucher beaucoup plus de monde car une personne va détester un certain modèle mais cette même personne va adorer celui qui est juste à côté et qui n’a rien à voir visuellement. Nous utilisons beaucoup le phénomène « cascade » lié la mode : une tendance graphique va apparaître aux Galeries Lafayette (par exemple) à travers les grandes marques de luxe, puis on retrouvera les même motifs dans les boutiques de mode plus standard, puis les agences de créations vont les utiliser pour faire leurs affichages métro, et les magazines vont s’en inspirer, puis les marques etc… Et dans ce phénomène de cascade, les entreprises peuvent mettre du temps à s’approprier les tendances graphiques du moment. Cela a pour conséquence de rallonger beaucoup la durée de vie d’un motif. Je veux que Papa Flamingo soit le lieu où les entreprises viennent puiser leur besoin de créativité pour leur communication interne ou externe en leur offrant des support de notes, en papier recyclé, de fabrication française, avec des designs ultra sexy pour véhiculer une image de marque jeune, moderne et « dans le coup ».
Où peut-on trouver tes carnets ?
Sur le site papaflamingo.fr il y a un catalogue de produits, vous pouvez choisir vos modèles, il y en a actuellement 36, et fin 2018 je pense qu’il y en aura une cinquantaine. Choisissez le nombre d’exemplaires que vous voulez commander (attention c’est 100 exemplaires minimum par modèle) puis vous envoyez un mail à contact@papaflamingo.fr pour passer commande.
Y a t’il des choses intéressantes qui nous attendent à la rentrée ?
Toujours dans l’idée d’offrir plus de choix à nos clients nous allons commencer à faire des partenariats avec de jeunes artistes français très talentueux qui évoluent dans un univers coloré comme celui de Papa Flamingo. Ils vont créer des couvertures pour nos carnets, soit à partir de créations déjà existantes, soit en créant des visuels dédiés. Cela permet de faire du mécénat et d’offrir de la visibilité à ces artistes auprès d’un marché difficilement accessible pour une personne seule.